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mardi 23 octobre 2012

Le Dopage en Musculation


Le bodybuilding est un art de vivre et mérite d'être connu, car il est bien plus qu'un simple sport. En plus de permettre une meilleure connaissance de son corps, le bodybuilding permet d'aborder des domaines très variés comme la diététique, l'anatomie, la myologie, l'ostéologie, la physiologie, le stretching mais hélas pour certains, la pharmacologie.

Le but de la musculation est de construire un corps en pleine santé ; ces produits détruisent la santé mentale et physique, et n'ont donc pas d'intérêt. Le dopage est aussi contraire à l'esprit du sport.

Libre à vous d'admirer ces grands champions qui font la couverture de nos magasines préférés comme Flex, Muscle et Fitness, Le monde du muscle et bien d'autres, mais le prix que certains paient est souvent très lourd (Münzer, Benaziza ou Edouard Kawak). Combien sont passés très près de la mort pour arriver au plus haut niveau, et combien sont mort prématurément ?

D'ailleurs dans un magasine très connu dont le nom m'échappe, on pouvait trouver une rubrique intitulée « l'anabolisant du mois », avec une description du médicament, de la posologie et des effets. Comment voulez vous que ce sport ait une bonne image et ne soit pas méprisé par le grand public avec de telles dérives.

Pour finir, je vous dirais de bien faire attention lors de l'achat de vos compléments alimentaires. Certaine mixtures achetées hors France contiennent plusieurs ingrédients, et le mot « complément » n'a pas le même sens d'un pays à l'autre. Certains produits peuvent contenir des substances non autorisés en France ou surdosés.
On peut citer les pro-hormones par exemple. Les pro-hormones sont des substances qui touchent directement au système hormonal, ce sont des hormones stéroïdes qui interviennent dans la synthèse d'autres hormones ou précurseurs, dont les plus connues sont la DHEA ou l'androsténédione.

Elles ont des effets secondaires variables et c'est clairement du dopage. Heureusement, elles sont interdites depuis 2005 aux Etats-Unis, mais il est surement encore possible de s'en procurer sur internet.

Bodyduilders, tous dopés ?


Qui n'a jamais entendu cette question : « Cet athlète est naturel ou pas ? ». Il est bien légitime de se le demander tant le dopage est omniprésent dans le bodybuilding, et tous les débutants cherchent des exemples à suivre pour se motiver.

Stéroïdes anabolisants, hormone de croissance, diurétiques etc... la liste est longue et non exhaustive malheureusement. Mais comment ne pas faire fausse route avec des modèles inaccessibles ? Le dipage est un vrai fléau pour notre sport, et la langue de bois le mot d'ordre... bien triste réalité pour ce qui se veut le sport de tous les sports, garant de la beauté plastique et de la santé « ultime » à ses débuts.


Nous allons décrire les 6 éléments principaux qui pourront vous faire penser au dopage et ainsi vous aider à lever une partie du voile.

La vitesse de progression !
On le voit dans toutes les salles, un petit jeune vient s'inscrire et débute en musculation, et en quelques mois c'est l'explosion. Une dizaine de kilos de muscles acquis, sans un gramme de graisse bien sûr, le tout malgré un entraînement anarchique, une alimentation inadaptée et aucune connaissance dans ces domaines.
Il y a aussi le cas de la personne qui s'entraîne depuis plusieurs années, et qui subitement réussit l'exploit de prendre 5-6 kilos de muscle en quelques mois alors qu'elle n'avait pas progressé depuis plusieurs années. Là aussi toujours une prise de masse 100% sèche, mystère mystère...
Dans les 2 cas c'est la vitesse de progression qui permet le doute. Même un débutant, très mince, qui s'investit et met en place des stratégies d'entraînement et de nutrition optimum, ne pourra prendre autant. A titre d'information il est possible, quand on fait tout cela avec application, de prendre une dizaine de kilos la première année, puis 5-6 la seconde, mais ce ne sera pas que du muscle malheureusement.
Les effets Yo-yo dus aux produits sont aussi symptomatiques : prise de 5-6 kilos en 3 mois puis perte de la moitié de ces kilos en 1 mois malgré la continuité de l'entraînement puis re reprise etc... Les variations de force importantes sont aussi symptomatiques.

Les muscles du dopé !

Certains muscles réagissent très bien aux produits dopants, et lorsque la personne les utilise, même sans entraînement spécifique, ils se développent rapidement.
Il s'agit de muscles du buste : les arrières d'épaules, les trapèzes et le haut des pectoraux.
Cela aboutit à un physique typique de dopé avec un buste puissant au cou de taureau et à l'épaisseur sur-développée; ces deux muscles donnant un aspect trapu.
Pour le haut des pectoraux, il semble que les produits favorisent le développement de cette partie et permettent un bombé exceptionnel.

Les raisons de ce développement facilité avec les produits dopants n'ont pas fait l'objet d'études scientifiques à ma connaissance. Il s'agit plus d'un constat général de l'ensemble de la profession. Sans doute les récepteurs de ces muscles sont-ils très réactifs à la prise des produits dopants.

Le volume général !
1 mètre 75 pour 115 kilos de muscles écorchés... Il y a comme un problème là !
Il est possible d'être gros, avec des bras de 50 cm et des pectoraux énormes. Il est possible d'être écorché, avec des stries aux fessiers et un taux de masse grasse de 5%. Il n'est pas possible d'être les deux en même temps quand on est naturel, tout simplement.
Il n'y a pas de miracle et même avec la meilleure des génétiques, il arrive un moment où le volume musculaire stagne et où l'on ne peut pas aller plus loin.

Heureusement avec les avancées scientifiques dans le domaine de la nutrition, de la physiologie et de l'entraînement, ces limites sont repoussées un petit peu plus au fil du temps, mais rien à voir avec les possibilités dues au dopage.

De même il y aura toujours des individus génétiquement fait pour leur sport et en avance sur les autres... Cela s'appelle un champion.
Mais si votre regard se tourne vers les professionnels du bodybuilding moderne, sachez que depuis l'après seconde guerre mondiale, il va être difficile de trouver un athlète clean.
Je ne parle même pas des bodybuilders du 21ème siècle qui ressemble à des obèses musculaires complètement déformés par les produits... c'est beau le sport !

La gynécomastie !
La gynécomastie est le développement excessif des glandes mammaires chez l'homme, autrement dit les seins qui poussent !
C'est un des effets secondaires les plus visibles suite à l'utilisation des stéroïdes anabolisants.
Le résultat est très inesthétique avec l'apparition d'un petit sein de femme au niveau du téton sur les muscles pectoraux. La gynécomastie peut être unilatéral comme bilatéral.

 

Cela n'engendre pas de problème particulier et s'opère (rare sont les pros actuels qui poursuivent une carrière en gardant une gynécomastie. Par exemple, Ronnie Coleman en avait une très prononcée à ses débuts avant de se faire opérer. Par contre chez les amateurs bonjour les dégâts !

Testosterone et acné, pilosité et grosse voix !
Trois des principaux effets virilisants les plus visibles dus à la prise de testostérone, un stéroïde anabolisant très prisé pour ses effets sur la synthèse des protéines dans les cellules, et tout particulièrement dans les muscles.
Hommes comme femmes dopés sont cencernés : les poils poussent (barbe, dos...), la voix devient plus grave, un acné abondant et généreux envahit le corps et la peau de l'utilisateur prend un aspect rouge avec un gros grain.
Ne soyez pas dupes, les adultes pleins de boutons sont rares, et associés à une pilosité plus que généreuse, méfiance...

Le ventre gonflé
Dans le terrible arsenal du dopé, l'hormone de croissance (HGH) tient dorénavant une place de choix. Elle permet l'augmentation des organes et des os.
On le constate avec l'élargissement de l'ossature des utilisateurs (des bodybuilders toujours plus larges d'épaules, des coudes inesthétiques qui se sont un peu trop allongés, des bassins de plus en plus larges etc...).
Les muscles vont bien sûr profiter de cet effet, et c'est ce qui est recherché.
Ce qui l'est moins, c'est le développement des organes internes tel que les viscères. C'est ce qui donne l'effet femme enceinte-ventre gonflé alors même que la personne est ultra sèche sans la moindre épaisseur de gras sur le ventre.

Chez les amateurs cela se voit moins souvent du fait de l'utilisation beaucoup moins répandue de l'hormone de croissance comparé aux stéroïdes anabolisants : plus chère, et plus difficile à trouver ?
Utilisée à l'âge adulte après la puberté, l'hormone de croissance provoque une acromégamalie caractérisée par un épaississemnt des traits du visage (effet machoire carré), un gonflement des extrémités (grosses mains et gros pieds), du diabète etc...
Là aussi ça fait rêver...

Alors, naturel ou pas ?
Cette liste est bien sûr non exhaustive. A la lecture des effets indésirables, on ne se pose même pas la question pour les bodybuilders professionnels, qui ne s'en cachent pas trop d'ailleurs.
Après, on ne peut jamais être sûr de qui que ce soit et nombreux sont les dopés avec des physiques plus que banal, bien en deça d'athlètes naturels de haut niveau.

Mais en même temps, pourquoi vouloir savoir ?! Ce qui compte c'est votre démarche personnelle et le fait de savoir que vous devez vos résultats à votre travail et à vos efforts. Il y a toujours mieux ou plus fort, l'important est d'avoir sa conscience pour soi et de prendre soin de sa santé avant tout. Paraître en forme c'est bien, être en forme c'est mieux.
Ne croyez pas que seul le dopage permet d'obtenir un physique de bodybuilder, laissez cette pensée à ceux qui se sont égarés sur la voie du dopage et au contraire montrez leur que la seule limite du corps est votre investissement et votre travail.

Mais au final peu importe que votre acteur favori ou votre athlète préféré soit clean ou non, tant que son image vous motive. C'est ce qui compte, mais cela n'empêche pas d'être réaliste.
C'est à chacun de balayer devant sa porte ; ne perdez pas de temps à savoir si untel ou untel est dopé ou naturel, concentrez vous plutôt sur votre prochain programme d'entraînement ou de diète.

Julien Messon.

 

dimanche 21 octobre 2012

Nutrition

La réparation et la croissance ne peuvent, toutefois, pas avoir lieu sans les « briques » nécessaires. Ces « briques » sont fournies par une alimentation de qualité. Les culturistes ont donc besoin d'un régime alimentaire extrêmement spécialisé. En effet, ces athlètes ont besoin d'un apport calorique supplémentaire variant entre 500 et 1 000 calories au-dessus de leur niveau de maintien pour assurer leur croissance musculaire. Cette suralimentation est combinée à des exercices cardio-respiratoires pour permettre d'éliminer le gras corporel en vue d'une compétition. La proportion des calories venant des glucides (hydrates de carbone), des lipides et des protéines varie en fonction des objectifs du culturiste.
L'apport alimentaire des culturistes est assuré par 5 à 7 repas par jour de même valeur nutritive, à intervalles réguliers, généralement entre 2 et 3 heures. Cela permet une meilleure absorption des nutriments et augmente le taux de métabolisme basal. Cette façon de faire est aussi applicable par les personnes désirant perdre leur embonpoint.

Glucides (ex Hydrates de carbone)

Une large proportion de l'apport en calories provenant des glucides est nécessaire pour permettre au corps de recevoir suffisamment d'énergie pour supporter les rigueurs de l'entraînement et pour favoriser le repos. Les culturistes cherchent à absorber surtout sucres complexes, disaccharides (saccharose, lactose, maltose) et polysaccharides (les amidons) qui libèrent leur énergie plus lentement que les sucres simples, ou monosaccharides (glucose, galactose). Ceci est important, car les sucres simples produisent un excès énergétique ce qui pousse le corps à accroitre sa masse adipeuse. De plus, une trop grande consommation de sucres simples associée à une prédisposition génétique peut favoriser un diabète de type 2. En revanche, les culturistes ingèrent des sucres simples juste après l'entraînement pour regarnir les réserves de glycogène des muscles.

Protéines

Il est recommandé que les culturistes reçoivent de 2 à 3 grammes de protéine par kilogramme de poids corporel pour aider le corps à récupérer et à se reconstruire (contre environ 1 gramme par kilogramme pour un homme à l'activité sportive modérée). Ces protéines viennent de sources telles bœuf, poulet, poisson, soja, lait, petit-lait et blanc d'œuf. Le poulet, le petit-lait et le blanc d'œuf sont prisés car ils contiennent peu de gras. Certains culturistes préfèrent que leur apport quotidien provienne principalement de la nourriture, plutôt que de suppléments de protéine en poudre.

Vitamines et minéraux

Un apport adéquat en vitamines et en minéraux est nécessaire : un grand nombre de culturistes prennent des multi-vitamines quotidiennement. Les acides gras essentiels (incluant des oméga 3), que le corps ne synthétise pas, sont aussi consommés. Il est, toutefois, préférable de puiser les minéraux et les vitamines essentiels à partir d'aliments entiers, plutôt que d'ingérer des suppléments, mais cela n'est pas toujours le moyen le plus pratique.

Suppléments

Les suppléments peuvent aider la croissance musculaire, même si certains se sont avérés inefficaces. Toutefois, la créatine a prouvé son efficacité . La créatine n'est efficace que si elle est combinée avec une alimentation équilibrée et un programme d'entraînement adéquat, ce qui vaut aussi pour tous les suppléments.
Certains culturistes peuvent avoir recours à des drogues pour atteindre des résultats supérieurs à l'hypertrophie qu'ils pourraient atteindre de façon naturelle. La plupart des stéroïdes permettent au corps humain d'augmenter l'état anabolique. Les effets négatifs de ces substances vont des dommages au foie à la rétroaction négative qui mène au déclin de la production de testostérone du corps : l'apport exogène de testostérone entraîne donc une baisse de la production endogène. Cela peut causer une atrophie des testicules et une infertilité temporaire (le taux de testostérone endogène retrouve le plus souvent sa valeur normale après l'arrêt des apports exogènes). Un dérèglement hormonal sévère peut aussi avoir des effets secondaires tel que la gynécomastie.
Mis à part les aides chimiques (hormones, stéroïdes etc.), la supplémentation représente une part à ne pas négliger dans le bodybuilding. En effet, des suppléments naturels existent et sont là pour aider et forcer le métabolisme sans risque. Outre la créatine citée plus haut, les protéines en poudre sont quasi incontournables. Elles permettent de faire les 5 à 6 repas nécessaires au corps pour qu'il soit en situation d'anabolisme toute la journée. De plus, elles sont plus simples d'utilisation que les aliments, elles les remplacent à certains moments comme après et avant les séances mais ne doivent pas constituer une alimentation de base. Les protéines renferment les acides aminés nécessaires à la construction musculaire, ceux-ci existent à part. Leur prise en supplémentation permet une meilleure synthèse donc une construction accrue. Il existe de nombreux suppléments agissant à divers points, les modulateurs hormonaux naturels qui jouent un rôle fort dans l'anabolisme, les protéines et acides aminés (vus plus haut), des dérivés et combinaisons d'acides aminés permettant l'augmentation de la force.

Les différentes phases d'entraînement

Les différentes phases d'entraînement

Les compétitions sont un moment important pour les athlètes qui y participent. Le principe est de présenter le meilleur physique possible, en termes de musculature, de définition, de galbe et donc d'ensemble général. On distingue 3 phases pour préparer un concours, la prise de force, la prise de masse et le séchage.
  • La prise de force : Le but en culturisme n'est pas de soulever le plus lourd possible, néanmoins en cas de stagnation il peut être intéressant de gagner en force pour ensuite faciliter la prise de masse. Un entraînement de type powerlifting en début de saison est alors utile. Les entraînements sont basés sur une intensité élevée avec des poids très lourds et un nombre de répétition faible (entre 1 et 5).
  • La prise de masse : elle consiste à prendre le plus de muscle possible, le plus de masse, comme son nom l'indique. De manière générale c'est la phase la plus simple car l'athlète peut manger comme il l'entend, sans pour autant adopter une alimentation qui n'est pas saine. Ce n'est pas parce qu'on doit prendre de la masse que l'on doit manger n'importe quoi, car le physique que l'on présentera en pâtira. En général, l'entraînement se fait avec des charges lourdes permettant de faire assez peu de répétition (environ 10), et l'alimentation riche en glucide le permet.
  • la phase de séchage : Les participants doivent sécher afin de perdre la graisse qui recouvre leurs muscles afin qu'ils soient plus apparents, mais ils doivent aussi éliminer l'eau sous-cutanée qui la recouvre de même. Cette phase de séchage peut varier selon les individus mais il n'est pas rare de faire une sèche pendant 10 semaines et plus.
Les entraînements sont très éprouvants et les charges sont plus légères car le corps ne dispose pas d'autant de glucides que nécessaire pour prendre très lourd. Elle constitue une phase dure à effectuer et éprouvante pour la personne car celle-ci est en réduction glucidique pour perdre du gras, l'énergie disponible à l'entraînement est donc très réduite. Certains parlent de réelle torture et vont jusqu'à ne pas ingérer de liquide pendant les 2/3 jours avant une compétition. Cette pratique altère aussi le comportement envers l'entourage, les sautes d'humeur sont beaucoup plus fréquentes.
Il y a un écart et une différence entre les concours entre les États-Unis et l'Europe ; en effet, aux États-Unis, les budgets sont bien plus importants car ce sport est très reconnu et compte bien plus d'adeptes. Il y a diverses fédérations, certaines sont dites naturelles, où en théorie les athlètes sont soumis aux contrôles anti-dopage. Dans d'autres les contrôles sont plus laxistes voire inexistants.