La réparation et la croissance ne peuvent, toutefois, pas avoir lieu
sans les « briques » nécessaires. Ces « briques » sont fournies par une
alimentation de qualité. Les culturistes ont donc besoin d'un régime
alimentaire extrêmement spécialisé. En effet, ces athlètes ont besoin
d'un apport calorique supplémentaire variant entre 500 et 1 000 calories
au-dessus de leur niveau de maintien pour assurer leur croissance
musculaire. Cette suralimentation est combinée à des exercices
cardio-respiratoires pour permettre d'éliminer le gras corporel en vue
d'une compétition. La proportion des calories venant des
glucides (
hydrates de carbone), des
lipides et des
protéines varie en fonction des objectifs du culturiste.
L'apport alimentaire des culturistes est assuré par 5 à 7 repas par
jour de même valeur nutritive, à intervalles réguliers, généralement
entre 2 et 3 heures. Cela permet une meilleure absorption des
nutriments et augmente le taux de
métabolisme basal. Cette façon de faire est aussi applicable par les personnes désirant perdre leur embonpoint.
Glucides (ex Hydrates de carbone)
Une large proportion de l'apport en calories provenant des glucides
est nécessaire pour permettre au corps de recevoir suffisamment
d'énergie pour supporter les rigueurs de l'entraînement et pour
favoriser le repos. Les culturistes cherchent à absorber surtout sucres
complexes, disaccharides (
saccharose,
lactose,
maltose) et polysaccharides (les
amidons) qui libèrent leur énergie plus lentement que les sucres simples, ou monosaccharides (
glucose,
galactose).
Ceci est important, car les sucres simples produisent un excès
énergétique ce qui pousse le corps à accroitre sa masse adipeuse. De
plus, une trop grande consommation de sucres simples associée à une
prédisposition génétique peut favoriser un
diabète de type 2. En revanche, les culturistes ingèrent des sucres simples juste après l'entraînement pour regarnir les réserves de
glycogène des muscles.
Protéines
Il est recommandé que les culturistes reçoivent de 2 à 3 grammes de
protéine par kilogramme de poids corporel pour aider le corps à
récupérer et à se reconstruire (contre environ 1 gramme par kilogramme
pour un homme à l'activité sportive modérée). Ces protéines viennent de sources telles bœuf, poulet, poisson,
soja, lait,
petit-lait et blanc d'œuf. Le poulet, le
petit-lait
et le blanc d'œuf sont prisés car ils contiennent peu de gras. Certains
culturistes préfèrent que leur apport quotidien provienne
principalement de la nourriture, plutôt que de suppléments de protéine
en poudre.
Vitamines et minéraux
Un apport adéquat en vitamines et en minéraux est nécessaire : un
grand nombre de culturistes prennent des multi-vitamines
quotidiennement. Les acides gras essentiels (incluant des
oméga 3),
que le corps ne synthétise pas, sont aussi consommés. Il est,
toutefois, préférable de puiser les minéraux et les vitamines essentiels
à partir d'aliments entiers, plutôt que d'ingérer des suppléments, mais
cela n'est pas toujours le moyen le plus pratique.
Suppléments
Les suppléments peuvent aider la croissance musculaire, même si certains se sont avérés inefficaces. Toutefois, la
créatine a prouvé son efficacité
. La créatine n'est efficace que si elle est combinée avec une
alimentation équilibrée et un programme d'entraînement adéquat, ce qui
vaut aussi pour
tous les suppléments.
Certains culturistes peuvent avoir recours à des
drogues pour atteindre des résultats supérieurs à
l'hypertrophie
qu'ils pourraient atteindre de façon naturelle. La plupart des
stéroïdes permettent au corps humain d'augmenter l'état anabolique. Les
effets négatifs de ces substances vont des dommages au
foie à la
rétroaction négative qui mène au déclin de la production de testostérone du corps : l'apport
exogène de testostérone entraîne donc une baisse de la production
endogène. Cela peut causer une
atrophie des
testicules
et une infertilité temporaire (le taux de testostérone endogène
retrouve le plus souvent sa valeur normale après l'arrêt des apports
exogènes). Un dérèglement hormonal sévère peut aussi avoir des effets
secondaires tel que la
gynécomastie.
Mis à part les aides chimiques (hormones, stéroïdes etc.), la
supplémentation représente une part à ne pas négliger dans le
bodybuilding. En effet, des suppléments naturels existent et sont là
pour aider et forcer le métabolisme sans risque. Outre la créatine citée
plus haut, les protéines en poudre sont quasi incontournables. Elles
permettent de faire les 5 à 6 repas nécessaires au corps pour qu'il soit
en situation d'anabolisme toute la journée. De plus, elles sont plus
simples d'utilisation que les aliments, elles les remplacent à certains
moments comme après et avant les séances mais ne doivent pas constituer
une alimentation de base. Les protéines renferment les acides aminés
nécessaires à la construction musculaire, ceux-ci existent à part. Leur
prise en supplémentation permet une meilleure
synthèse
donc une construction accrue. Il existe de nombreux suppléments
agissant à divers points, les modulateurs hormonaux naturels qui jouent
un rôle fort dans l'anabolisme, les protéines et acides aminés (vus plus
haut), des dérivés et combinaisons d'acides aminés permettant
l'augmentation de la force.